Docteur Olivier Tantet
Médecin ostéopathe
Je suis médecin ostéopathe mais je préfère dire médecin chercheur. J’ai consacré mon activité au mal de dos. Je propose aujourd’hui à mes patients une solution personnelle sur laquelle je travaille depuis plus de dix ans. Je les amène à découvrir des capacités articulaires qu’ils méconnaissent et à jouer avec elles pour les aider à guérir.
C’est un travail à la fois simple et complexe :
- Il est simple parce que les jeux articulaires répondent à des règles naturelles dont les effets sur la douleur s’évaluent immédiatement de manière évidente. Ce sera l’enjeu des premières postures.
- Il est complexe parce que ces règles sont rendues inapplicables par des peurs et des croyances ancrées dans le corps et l’esprit. Lutter contre elles par la connaissance de la biomécanique, de l’anatomie, de la sensorialité et de la psychologie sera l’enjeu des développements qui accompagnent les jeux de posture.
Pour mener ce travail, la pratique doit précéder la théorie. L’important est de se focaliser sur la non-douleur car elle seule permet de dépasser les résistances au changement que le cerveau ne manque pas d’adresser.
Ce que m'a appris la salsa
L’intérêt que je porte aux capacités articulaires ignorées dans le traitement du mal de dos est le résultat d’une histoire personnelle qui commence bien loin du monde médical.
Il y a dix ans, ma femme me propose de l´accompagner en cours de salsa et cela a changé ma vie. Mes débuts de danseur ont été laborieux. J’étais raide et je sortais du rythme. J´ai persisté grâce à Antoine et Aniurka qui transmettaient leur savoir avec passion. Deux ans de travail m’ont permis un début de relâchement. Ce qui ne paraissait être qu´une petite victoire était le début d’un long parcours et un tournant dans ma vie personnelle et professionnelle !
A l’époque, j’avais en courant une gêne persistante à la fesse qui faisait suite à une blessure de football. Ne la ressentant pas en dansant, j’ai eu l’idée d’adapter le relâchement « salsa » à ma position de course en raccourcissant mes pas, en me décambrant légèrement et en recherchant une respiration basse abdominale. J´allais doucement, j’étais un peu avachi mais j’ai réussi à courir sans réveiller de gêne et, à force de ne pas la réveiller, elle a disparu alors qu’elle avait résisté aux manipulations, aux infiltrations et aux massages. J’ai été mon premier patient guéri par les jeux de posture.
J’ai constaté ensuite que le bon placement articulaire était une source de plaisir, ce qui m’a incité à courir de plus en plus et à aller au-delà du marathon. L’année de mes 60 ans, j’ai fait mon sixième marathon à presque 13 km/h et un trail de 60 km en 6h30.
J´ai affiné peu à peu mes analyses et mes conseils jusqu´à prendre la mesure de leur importance. J´ai alors commencé à faire jouer mes patients avec leurs postures dont le manque de relâchement et les défauts de position ressemblaient aux miens avant.
J´ai poursuivi mon lent apprentissage salsa toujours avec des résultats très moyens sur la piste de danse mais en y trouvant mon compte. Les cours étaient joyeux. J’y recherchais les logiques mécaniques des jeux articulaires d’Antoine avec lesquelles j’enrichissais ceux de mes patients.
J’ai également beaucoup appris d’eux. J’ai pu constater qu’au-delà des règles générales, chacun avait ses particularités, et que des postures simples comme « se tenir droit » et des mouvements ordinaires comme « plier les genoux » suffisaient à entretenir le mal de dos faute d’ajustements personnalisés.
Aujourd’hui, les jeux articulaires ont une place centrale dans la prise en charge de mes patients car ils leur donnent les moyens d’être acteur de leur traitement.
Ayant réussi à construire un ensemble articulaire cohérent qui trouve sa place naturellement en amont ou en accompagnement des autres traitements, j’ai eu envie de le transmettre avec ce site.
Maintenant que vous savez où j’ai l’intention de vous emmener, je vous souhaite donc la découverte de capacités articulaires ignorées et une participation active dans le traitement de votre mal de dos !